Bénédicte Pierrefeu


« On ne peut pas enseigner quelque chose qui ne vous a pas transformé »



Je m’appelle Bénédicte, je vis à Crozon, dans le Finistère. J’ai grandi avec le yoga grâce à ma mère professeur de yoga. Mes premiers souvenirs de yoga datent de lorsque j’avais 8 ans. Comme j’étais anxieuse, ma mère m’enseignait des pranayamas pour m’apaiser, trouver le sommeil, gérer mon stress dans la journée.

Parallèlement à cela j’ai commencé la danse avec passion dès l’age de 5 ans, par un cursus en danse classique puis jazz et contemporain. Semi-professionnelle à 15 ans, j’ai poursuivi par des études en DE de professeur de danse incluant des cours d’anatomie et de kinésiologie, la scène me permettait de financer mes études. La danse nécessite une grande précision de placement, la compréhension des équilibres, alignements et axes du corps, de la respiration, et un travail assidu.

Cette formation initiale dès le plus jeune âge constitue la base de mon cheminement et sous-tendent mon travail actuel. Ma carrière s’est interrompue à l’âge de 21 ans, avec une hernie discale, ce fut pour moi un gros choc physique et émotionnel.

Plus tard je comprendrai que cette blessure et les difficultés consécutives ont été très formatrices pour moi, j’ai appris à composer avec mes fragilités, organiser les mouvements, reconstruire progressivement.

J’ai pu reprendre ma carrière sur scène et l’enseignement de la danse, et ne me suis vraiment consacrée au yoga que lorsque j’ai raccroché mes chaussons, il y a 8 ans. J’ai arrêté progressivement de souffrir du dos, mes émotions se sont stabilisées, j’ai trouvé un bien-être que je n’avais jamais connu.

Le yoga est devenu central dans mon existence, je ne me lasse pas d’explorer ce monde infini. Finalement l’expression corporelle de l’humain a toujours été ma passion, et plus dernièrement à travers le soin, l’attention portée à autrui.

A côté de mes cours de Yoga j’exerce la profession de clowne hospitalière depuis 2017, ce qui m’apprend à développer l’écoute de la personne dans sa globalité. Je découvre aussi les réalités de nombreuses pathologies, les parcours de soin et de vie, l’importance de l’état émotionnel dans la maladie. En utilisant le rire mais aussi la relaxation et la respiration auprès des patients, je peux en mesurer concrètement les effets.

Lorsque j’enseigne le yoga j’utilise aussi beaucoup l’écoute sensible développée par le clown à l’hôpital pour m’adapter aux élèves.

C’est une mission de vie pour moi aujourd’hui que de partager les outils du yoga dans tous types de situations, que ce soit pour trouver plus de fluidité, de respiration, de sérénité, ou pour aider à soulager des troubles.



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